Le secteur immobilier, fragilisé par la crise sanitaire du covid-19, a connu une année 2020 morose avec la baisse à la fois des prix et des transactions.
C’est ce que l’on peut tirer des statistiques relatives à l’indice des actifs immobiliers de l’année 2020 publiées récemment par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).
L’Indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a connu en effet un repli de 0,9%, alors que le nombre de transactions a diminué de 15,2% au titre de l’année écoulée. Derrière cette moyenne se cache de fortes disparités. La baisse de l’IPAI résulte essentiellement des diminutions de 1,2% des prix des actifs résidentiels, de 0,6% de ceux des terrains et de 0,4% de ceux des biens à usage professionnel.
Il faut dire que la plus grande baisse, en l’occurrence celle des prix des actifs résidentiels est la résultante de la crise sanitaire qui a provoqué un arrêt brutal de toute l’activité allant de la production à la commercialisation, et de la chute du pouvoir d’achat, en témoigne donc, un décrochage des prix et des transactions dans toutes les régions du Royaume, pour ce secteur qui peine toujours à décoller.
Préoccupés par cette situation, les professionnels du secteur, notamment la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI), ont présenté des propositions concrètes à même de relancer l’activité particulièrement à travers l’incitation des acquéreurs, dont la majorité dispose d’un pouvoir d’achat assez réduit, à réaliser leurs acquisitions immobilières en leur proposant des réductions ou des offres alléchantes en la matière.
En dépit de cette baisse, les ventes n’arrivent toujours pas à décoller, notamment ceux du résidentiel (-18,2%), des terrains (-7,7%) et des biens à usage professionnel (-5,4%). A croire que cette situation d’instabilité amorce plus que tout, une sorte de réticence de la population marocaine, en matière d’achat de biens immobiliers.
Rabat épargnée !
Par ville, la tendance du marché immobilier a en outre montré que les prix ont progressé de 0,7% et les transactions ont reculé de 17,4% en 2020 à Rabat, tandis qu’à Casablanca, l’indice des prix s’est déprécié de 0,6% et les transactions ont baissé de 10%.
Pareil pour Marrakech, où les prix ont régressé de 1,8% et les ventes ont reculé de 10,1% ou à Tanger où les prix ont baissé de 2,3%. Des chiffres qui semblent prévisibles en cette période, pour un secteur qui tangue depuis quelques années entre fléchissement et stagnation.
2021, année de transition ou de relance ?
Après une période de vaches maigres, les différents acteurs du secteur immobilier (promoteurs, ingénieurs, architectes, topographes. etc…) espèrent une reprise en 2021, avec la mise en place d’une série de mesures pour soutenir le secteur.
La suspension de l’application du référentiel des prix de l’immobilier, l’exonération totale et la réduction des droits d’enregistrement, l’extension du délai de construction pour les promoteurs immobiliers ainsi que les différentes dispositions fiscales transversales prévues par la loi de finances rectificative 2020 dont celle de la déductibilité des dons au fonds de gestion de la pandémie du Covid-19, sont autant de mesures visant à redresser ce secteur et l’orienter vers de nouvelles opportunités.
Sans oublier la mobilisation du Comité de veille économique (CVE) qui a accordé une attention particulière à la relance du secteur immobilier, notamment à travers la mise en place du produit de garantie baptisé « Damane Relance Promotion Immobilière », en vue d’accompagner les entreprises de promotion immobilière sévèrement touchées par la crise sanitaire du Covid-19.
Ce produit de garantie, a permis dans un premier temps, d’accompagner cette catégorie d’entreprises qui répondent aux critères d’éligibilité définis à cet effet, en leur offrant des garanties de crédits de moyen et long terme destinés à couvrir les besoins de financement pour l’achèvement de leurs projets immobiliers.
Il en va de même, pour la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement qui devrait appuyer davantage cet élan de relance. Via sa contribution au financement de projets d’investissement d’envergure, le renforcement du capital des entreprises et le soutien des activités productives, ledit Fonds donnera inéluctablement une nouvelle impulsion au secteur en plus de créer des opportunités d’emploi au profit des citoyens.
Le marché résistera-t-il alors à l’épreuve d’une crise économique sans précédent et dont les véritables contours restent à déterminer dans les années à venir ? Les tendances récemment constatées ne sont-elles que de pures réactions à un épisode pandémique inédit et hors normes, ou marquent-elles le début d’une approche différente de l’achat immobilier? Seul le temps montrera !
L’Indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a connu en effet un repli de 0,9%, alors que le nombre de transactions a diminué de 15,2% au titre de l’année écoulée. Derrière cette moyenne se cache de fortes disparités. La baisse de l’IPAI résulte essentiellement des diminutions de 1,2% des prix des actifs résidentiels, de 0,6% de ceux des terrains et de 0,4% de ceux des biens à usage professionnel.
Il faut dire que la plus grande baisse, en l’occurrence celle des prix des actifs résidentiels est la résultante de la crise sanitaire qui a provoqué un arrêt brutal de toute l’activité allant de la production à la commercialisation, et de la chute du pouvoir d’achat, en témoigne donc, un décrochage des prix et des transactions dans toutes les régions du Royaume, pour ce secteur qui peine toujours à décoller.
Préoccupés par cette situation, les professionnels du secteur, notamment la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI), ont présenté des propositions concrètes à même de relancer l’activité particulièrement à travers l’incitation des acquéreurs, dont la majorité dispose d’un pouvoir d’achat assez réduit, à réaliser leurs acquisitions immobilières en leur proposant des réductions ou des offres alléchantes en la matière.
En dépit de cette baisse, les ventes n’arrivent toujours pas à décoller, notamment ceux du résidentiel (-18,2%), des terrains (-7,7%) et des biens à usage professionnel (-5,4%). A croire que cette situation d’instabilité amorce plus que tout, une sorte de réticence de la population marocaine, en matière d’achat de biens immobiliers.
Rabat épargnée !
Par ville, la tendance du marché immobilier a en outre montré que les prix ont progressé de 0,7% et les transactions ont reculé de 17,4% en 2020 à Rabat, tandis qu’à Casablanca, l’indice des prix s’est déprécié de 0,6% et les transactions ont baissé de 10%.
Pareil pour Marrakech, où les prix ont régressé de 1,8% et les ventes ont reculé de 10,1% ou à Tanger où les prix ont baissé de 2,3%. Des chiffres qui semblent prévisibles en cette période, pour un secteur qui tangue depuis quelques années entre fléchissement et stagnation.
2021, année de transition ou de relance ?
Après une période de vaches maigres, les différents acteurs du secteur immobilier (promoteurs, ingénieurs, architectes, topographes. etc…) espèrent une reprise en 2021, avec la mise en place d’une série de mesures pour soutenir le secteur.
La suspension de l’application du référentiel des prix de l’immobilier, l’exonération totale et la réduction des droits d’enregistrement, l’extension du délai de construction pour les promoteurs immobiliers ainsi que les différentes dispositions fiscales transversales prévues par la loi de finances rectificative 2020 dont celle de la déductibilité des dons au fonds de gestion de la pandémie du Covid-19, sont autant de mesures visant à redresser ce secteur et l’orienter vers de nouvelles opportunités.
Sans oublier la mobilisation du Comité de veille économique (CVE) qui a accordé une attention particulière à la relance du secteur immobilier, notamment à travers la mise en place du produit de garantie baptisé « Damane Relance Promotion Immobilière », en vue d’accompagner les entreprises de promotion immobilière sévèrement touchées par la crise sanitaire du Covid-19.
Ce produit de garantie, a permis dans un premier temps, d’accompagner cette catégorie d’entreprises qui répondent aux critères d’éligibilité définis à cet effet, en leur offrant des garanties de crédits de moyen et long terme destinés à couvrir les besoins de financement pour l’achèvement de leurs projets immobiliers.
Il en va de même, pour la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement qui devrait appuyer davantage cet élan de relance. Via sa contribution au financement de projets d’investissement d’envergure, le renforcement du capital des entreprises et le soutien des activités productives, ledit Fonds donnera inéluctablement une nouvelle impulsion au secteur en plus de créer des opportunités d’emploi au profit des citoyens.
Le marché résistera-t-il alors à l’épreuve d’une crise économique sans précédent et dont les véritables contours restent à déterminer dans les années à venir ? Les tendances récemment constatées ne sont-elles que de pures réactions à un épisode pandémique inédit et hors normes, ou marquent-elles le début d’une approche différente de l’achat immobilier? Seul le temps montrera !